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LES EXPERTS ....


Introduction: produite par Jerry Bruckeimer, une série policière qui se refuse à l'action pour se concentrer sur la mécanique des investigations et la psychologie des protagonistes....

Au cinéma, Jerry Bruckeimer reste l'homme d'affaires par excellence,le spécialiste des "blockbusters". A savoir star + réalisateur ex-as du clip à sa botte + gros paquet de dollars. Ses références ? Bad boys, Rock, Armageddon, Les ailes de l'enfer, 60 secondes chronos, Pearl harbor.....

Mais en bon entrepreneur, Jerry Bruckeimer se consacre aussi à la télévision, d'abord avec la série "Esprits rebelles" (une déclinaison du film qu'il a lui même produit), "Soldier of fortune" et aujourd'hui "CSI: Crime Scene Investigation", "les Experts" en français. Des flics encore mais cette fois d'un genre particulier. Des "Brigades du tigres" hight tec, oeuvrant à Las Vegas. Ils interviennent sur les lieux du crime, analysent la moindre rognure d'ongle, relèvent les empreintes, font parler les cadavres à partir d'indices qui nous paraîtraient à nous insignifiants .... En bref ils manient plus le microscope et le scalpel que le magnum et autres pistolets. Une intention d'abord marquée par le créateur de la série, Anthony E. Zuiker, scientifique amateur qui reçoit les journalistes avec l'ouvrage "Primate Anatomy" sur son bureau. Une manière de dire que "les Experts", c'est du sérieux, c'est documenté, et ça s'appuie sur des réalités. Effectivement, scénaristes et réalisateurs ne perdent jamais de vue que fusillades, cascades et autres débordements pyrotechniques détonneraient franchement. Si, au cinéma, Jerry Bruckeimer fait donc tout péter, à la télévison, il y va mollo sur la nitro. Et ça lui réussit car "les Experts" est une excellente série policière, plus "Sherlock Homes" que "Walker texas ranger". Assez audacieuse, même, pour une fiction destinée au grand public. Le deuxième épisode ne commence-t-il pas par la mort sur le billard de la jolie flic débutante, bêtement décanillée dans le précédent? Une regrettable bavure qui donne le ton, plutôt lugubre. Ici, pas de superflics, mais des personnes faillibles, attachantes et attachées à leur travail. Ils sont six à constituer le noyau dur de la Crime Scene Investigation. Six femmes et hommes dirigés par Gil Grissom un flic de la vieille école, généreux mais irréductible. Et qui donc lui prête son visage ? Un perdu de vue, William Petersen, qui, il y a quinze ans, tournait pour Mickael Mann (" Le sixième sens") ou William Fredkin ("Police federal Los Angeles") avant de sombrer dans l'alimentaire. Joli retour, surtout que l'acteur assure également ici la fonction de producteur. A ses côtés pointent les inévitables équipiers: Catherine Willows (Marg Helgenberger), Nick Stokes (Georges Eads), Warrick Brown (Garry Dourdan), Sara Sidle (Jorja Fox) et Jim Brass (Paul Guilfoyle). De la mère célibataire à l'ancien chef de service débarqué, en passant par le beau gosse doué quoique un peu trop sûr de lui et l'agent excessivement porté sur la fréquentation des casinos,ces experts répondent évidemment à des caractéristiques bien nettes. Rien de manichéen cependant dans leur personnalité, pas plus que dans les investigations, la plupart inspirées de faits reéls, aussi extraordinaires parraissent-ils une fois portés à l'écran. Des faits qui proviennent notamment des archives de la police, des sites internets spécialisés dans la criminologie, elles apportent à la série une variété, une diversité assez exceptionnelle d'homicides plus ou moins prémédités.

Un succès retentissant pour la chaîne CBS et autant de regrets pour ABC, NBC ou encore la Fox qui ne croyaient pas au projet.

Cinélive n°53 Résumé de Deaconfrost1832.